Référence complète :
Frances Fortier et Andrée Mercier (dir.), La transmission narrative. Modalités du pacte romanesque contemporain, Québec, Éditions Nota bene (« Contemporanéités »), 2011, https://doi.org/10.34847/nkl.1be56fyh
ISBN : 978-2-89518-383-9
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« La seule solution, c’est d’abandonner Brick, de m’assurer qu’il aura un enterrement convenable, et d’inventer une autre histoire. Quelque chose de terre-à-terre, cette fois, qui fasse contrepoids à la machine fantastique que je viens de fabriquer. Giordano Bruno et la théorie des mondes multiples. Matière à provocation, certes, mais d’autres pierres, aussi, méritent qu’on les déterre. » (Paul Auster, Seul dans le noir, 2009, traduit de l’américain par Christine Le Bœuf)
« En fait, le seul mérite de mon interprétation, c’est d’être plus vraisemblable que la version officielle. Plus solide... Au fond, c’est ma fiction contre la leur. » (Louis Hamelin, La constellation du lynx, 2010)
En dépit de l’hétérogénéité des pratiques et des esthétiques, la cartographie de la production narrative contemporaine à laquelle s’emploie la critique depuis quelques années met au jour des modalités inédites d’instauration et de contestation du pacte romanesque. Toute l’adhésion au raconté se trouve ainsi délibérément mise en procès dans le roman contemporain, au gré de formulations diverses qui touchent tant les propositions thématiques que leurs expressions figurales.
Peut-on tenter de systématiser les mécanismes qui engagent une telle problématisation de la transmission narrative ? Dans cette perspective, et afin d’approfondir l’examen des modalités formelles du paradigme narratif, la question est étudiée sous divers angles théoriques par une vingtaine de chercheurs du Québec, du Canada, de la France et des États-Unis. L’étude de romans parus depuis 1990 permet d’explorer la diversité des stratégies qui réinventent la transmission narrative en jouant de la séduction d’une voix, de la déstabilisation de l’autorité narrative ou de la déconstruction plus ou moins subreptice de l’adhésion.
René Audet, Yves Baudelle, Bruno Blanckeman, Emmanuel Bouju, Jean-François Chassay, Robert Dion, Frances Fortier, Bertrand Gervais, Barbara Havercroft, Pierre-Luc Landry, Francis Langevin, Andrée Mercier, Jean Morency, Warren Motte, Christine Otis, Marilyn Randall, Pascal Riendeau, Pierre Schoentjes, Phillip Schube-Coquereau et Nicolas Xanthos.
L’autorité fictionnelle
Les stratégies de la voix narrative
Les dessous de l’adhésion